22 mars 2018 | Journée de grève et de manifestations pour la défense de la Fonction publique
Le 10 octobre 2017, à l’appel de toutes les organisations syndicales, des centaines de milliers d’agent·e·s de la Fonction publique faisaient grève et manifestaient pour des augmentations salariales et le dégel du point d’indice, des créations d’emplois dans les nombreux services frappés par le sous-effectif et le non-rétablissement du jour de carence.
Dans les jours et les semaines qui ont suivi, les seules réponses du président de la République, du Premier ministre et du ministre en charge de la Fonction publique ont été le maintien de toutes leurs décisions porteuses de lourdes régressions et la poursuite, à la hussarde, de « CAP 2022 », entreprise de démantèlement des services publics.
UN PEU PARTOUT, DES LUTTES LÉGITIMES
Mais, ces politiques destructrices, tant pour les agents que pour les missions publiques, passent mal.
Dans de nombreux secteurs, des mouvements font irruption, se développent, s’inscrivent dans la durée.
C’est notamment le cas dans l’Éducation nationale, dans les EHPAD, chez les personnels surveillant·e·s de prison, dans la filière sociale, chez les conseiller·ère·s d’insertion et probation, à l’Office national des forêts, dans de nombreux hôpitaux et collectivités territoriales, …
Partout, les mêmes exigences légitimes sont mises en avant : la véritable reconnaissance des missions publiques essentielles, une meilleure prise en compte des qualifications, des revalorisations salariales, les effectifs et les moyens pour un service public de qualité, l’amélioration des conditions de travail.
Ces luttes, par ce qu’elles expriment, s’opposent frontalement aux politiques libérales et austéritaires actuellement mises en œuvre.
[...]
POUR
✔ Une négociation salariale immédiate pour le dégel de la valeur du point d’indice, le rattrapage des pertes subies et l’augmentation du pouvoir d’achat ;
✔ L’arrêt des suppressions d’emplois et les créations d’emplois statutaires dans les nombreux services qui en ont besoin et non un plan destiné à accompagner de nouvelles et massives suppressions ;
✔ Un nouveau plan de titularisation des contractuel·le·s, de nouvelles mesures pour combattre la précarité et non pour favoriser son extension comme le préconise le gouvernement ;
✔ Des dispositions exigeantes pour faire respecter l’égalité professionnelle ;
✔ L’abrogation du jour de carence ;
✔ L’abrogation de l’article 93 du Statut de la FPH qui permet de licencier un fonctionnaire hospitalier ;
✔ La défense et la pérennisation du système de retraite par répartition et des régimes particuliers ainsi que l’amélioration de la reconnaissance de la catégorie active et de la pénibilité.
Ce qui impose une rupture radicale avec les politiques d’austérité
Toutes et tous en grève et en manifestation le 22 mars 2018
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